Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon. Tome 84, Fascicule 3-4, avril-mars
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Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon. Tome 84, Fascicule 3-4, avril-mars
Assemblée générale 2015 : Pouvoir…………………………………………….. 61
Oiseaux du Rhône. Les passereaux nicheurs……………………………........ 62
Quelques réflexions sur les catégories taxinomiques infra-subspécifiques en Zoologie ………………………………………………………………................... 63
Jean-Loup d’Hondt
Département Milieux et peuplements aquatiques, Muséum National d’Histoire Naturelle, USM 403, 55, rue Buffon, F-75005 Paris - dhondt@mnhn.fr
Résumé. – Le statut ambigu des catégories taxinomiques infra-subspécifiques en zoologie est rappelé. Des raisons à la fois nomenclaturales et déontologiques nous paraissent devoir motiver le maintien et la reconnaissance, officialisées par le Code de nomenclature zoologique, d’au moins une catégorie taxinomique inférieure au rang de sous-espèce, que nous proposons être la « variété », et son acceptation lorsqu’elle se fonde sur des motifs légitimes. Lorsqu’un chercheur estime devoir élever une population animale au rang de « variété », c’est qu’il estime que les caractères diagnostiques constants propres à l’ensemble des individus de cette population sont insuffisants pour l’élever au rang de sous-espèce, mais qu’il convient de mettre en évidence son originalité par l’attribution d’un nom scientifique. Or, le Code de nomenclature, sous sa version actuelle, ne gère pas la « variété » en tant que catégorie taxinomique et ne la prend en compte que si elle est ultérieurement, soit élevée au groupe-espèce, soit mise en synonymie avec un taxon du groupe-espèce (en occasionnant ainsi une perte d’information scientifique). L’officialisation d’une telle catégorie infra-subspécifique permettrait en outre de respecter la pensée et le travail du chercheur qui a individualisé ce taxon et analysé en conscience sa position systématique ; cela en évitant qu’un tiers en mal d’éthique ne s’attribue le bénéfice des résultats de son collègue en se bornant à remplacer le nom donné par celui-ci au taxon considéré par un autre qu’il lui aura lui-même attribué lors d’un simple changement de son rang taxinomique.
Mots-clés. Zoologie, nomenclature, catégories infra-subspécifiques, variété, priorités, règles d’éthique.
On the infra-subspecific taxonomical categories in zoology
Abstract. – The status of infra-subspecific taxonomical categories in zoology is ambiguous. We think that for both nomenclatural and deontological reasons, at least one taxonomical category below the rank of subspecies (which we would call the “variety”) should be officially maintained and recognised by the International Code of Zoological Nomenclature, and accepted whenever properly justified. When a researcher chooses to class an animal population as a “variety”, it is because he considers that the constant diagnostic features which typify the individuals belonging to the population are not sufficient to class it as a subspecies, but that its originality ought to be shown with a scientific name. As yet, the International Code of Zoological Nomenclature does not treat the “variety” as a taxonomical category, and only recognises it if it is subsequently either classed as a “species” or considered synonymous with a taxon classed as a “species” (thus causing a loss of scientific information). Making the infra-subspecific category official would be a mark of respect for the thought and work of the researcher who identified the taxon and conscientiously analysed its position in the classification system. It would also prevent some unscrupulous third party taking the credit for the work of his colleague by remplacing the name the colleague gave to the taxon with one he gave, merely by changing the taxonomical rank.
Keywords. Zoology, nomenclature, infra-subspecific categories, variety, priorities, ethics.
Émile Walter, Jean Callé et l’apport du groupement “Pteridophyta Exsiccata” à la connaissance des fougères européennes …………………………. 75
Christian Bange
Combardeux, 69870 Saint-Just-d’Avray.
Résumé – Le groupement « Pteridophyta Exsiccata » est une société d’échange de plantes fondée en 1937 par Émile Walter et Jean Callé, dans le but de faciliter l’étude des Fougères européennes en assurant la répartition de spécimens d’herbiers récoltés par ses membres. Il a fonctionné jusqu’en 1952, avec une interruption provoquée par la guerre, et cessa son activité par suite de la maladie (et de la mort) d’Émile Walter. L’abondant matériel distribué et les articles scientifiques publiés dans son bulletin autographié ont contribué à maintenir en France une activité significative dans le domaine de la ptéridologie. La communication décrit la composition du groupement et le travail accompli par ses membres, qui illustre le bénéfice de la collaboration entre professionnels et amateurs pour l’acquisition de données utiles à la connaissance de la biodiversité.
Mots-clés. – Ptéridophytes, sociétés d’échange de plantes.
Émile Walter, Jean Callé and the contribution of the “Pteridophyta Exsiccata” association to the study of European Ferns
Abstract. – “ Pteridophyta Exsiccata” was an association founded in 1937 by two French botanists, Émile Walter and Jean Callé. Its purpose was the study of European Ferns and the repartition of dried specimens collected by its members. It was active until 1952, with an interruption due to war, and disappeared after the illness and death of Émile Walter. It distributed a great number of the known species of European Pteridophyta and published an autographied bulletin with valuable scientific contributions. Its story affords a testimony of the nature of collective work in the study of plant distribution.
Keywords. – French botany, Ferns, exchange plant associations.
Baranowskiella ehnstromi Sörensson, présent en France dans les Préalpes du nord et le sud du Jura (Coleoptera, Ptiliidae)……………………………………………………………………………………….. 93
Benoît Dodelin*, Bernard Rivoire** et Rémy Saurat***
*60 rue de la Madeleine, 69007 Lyon - benoit.dodelin@laposte.net
** 27, route de Jalloussieux, 69530 Orliénas - bernard.rivoire@club-internet.fr
*** 560 Chemin des Eymins, 38190 Les Champs-Près-Froges - remy-saurat@hotmail.fr
Résumé. – Baranowskiella ehnstromi est citée des massifs du Vercors (Isère), de la Chartreuse (Savoie) et du Jura (Ain). De nombreux exemplaires de cette espèce hyper-spécialisée ont été récoltés directement sur son champignon hôte : Phellinopsis conchata (Pers.) Dai, 2010. Ces stations prolongent vers le sud et en altitude l’aire de distribution de B. ehnstromi.
Mots clés. – Baranowskiella ehnstromi, Phellinopsis conchata, Salix caprea, Ptiliidae, saproxylique.
Baranowskiella ehnstromi Sorensson : impressive actuality for a miniaturised saproxylic installed in the French Alps (Coleoptera, Ptiliidae)
Abstract. – Baranowskiella ehnstromi is cited from the mountains of Vercors (Isère), Chartreuse (Savoy) and Jura (Ain). Numerous individuals of this hyper-specialized species have been recorded directly on their host fungus : Phellinopsis conchata. These new localities extend the distribution area of B. ehnstromi southward and in altitude.
Keywords. – Baranowskiella ehnstromi, Phellinopsis conchata, Salix caprea, Ptiliidae, saproxylic.
Analyse d’ouvrage ……………………………………………………………… 100
Paul Berthet
Jean-Louis Amiet, 2014. – Les Fougères (Polypodiales) du sud de la Drôme. Documents de Botanique sud-drômoise. 3. Editeurs J. L. Amiet, 48 rue des Souchères, 26110 Nyons et Editions Petit Génie, 26 avenue de la Havane, 44600 Saint-Nazaire, 274 p. 35 €.
Nouvelles données sur la localité type et la morphométrie dentaire du campagnol de Gerbe Microtus pyrenaicus gerbei (Gerbe, 1879) (Cricetidae, Rodentia)………………………………………… 101
Pascal Rolland 1 et Patrick Brunet-Lecomte 2
1 Groupe Mammalogique Breton, 3 chemin de la Grange, Kerbabu, 29630 Plougasnou, France -
pjr.rolland@laposte.net
2 UMR CNRS 6282 Biogéosciences Dijon, Centre des Sciences de la Terre, Université de Bourgogne, 6 Bd Gabriel, 21000 Dijon, France ; adresse : 5 rue de Palanka, 38000 Grenoble, France -
patrick.brunet-lecomte@wanadoo.fr
Résumé. – La synthèse des recherches historiques faites au sujet d’Arthur de L’Isle du Dréneuf, le découvreur du campagnol de Gerbe Microtus pyrenaicus gerbei (Gerbe, 1879), et les circonstances liées à cette découverte, permettent de dire que sa localité type est la commune de La Haie-Fouassière (Loire-Atlantique, France). L’analyse de dents trouvées dans des pelotes d’effraie des clochers provenant de Pornic (Loire-Atlantique, France) a confirmé la différenciation odontométrique déjà observée chez M. pyrenaicus gerbei.
Mots-clés. – Microtus pyrenaicus gerbei, localité type, La Haie-Fouassière, Loire-Atlantique, odontométrie.
New data on type locality and dental morphometry of the Gerbe’s vole Microtus pyrenaicus gerbei (Gerbe, 1879) (Cricetidae, Rodentia)
Abstract. – The synthesis of the historical research done on Arthur de L’Isle du Dréneuf’s life, the discoverer of the Gerbe’s vole Microtus pyrenaicus gerbei (Gerbe, 1879), and the circumstances connected with this discovery, allow to say that its type locality is the municipality of La Haie-Fouassière (Loire-Atlantique, France). The analysis of teeth found in pellets of barn owl from Pornic (Loire-Atlantique, France) has confirmed the odontometrical differentiation previously observed in M. pyrenaicus gerbei.
Keywords. – Microtus pyrenaicus gerbei, type locality, La Haie-Fouassière, Loire-Atlantique, odontometry.
Compte-rendu de la session botanique dans le Cantal et l’Aubrac, du 9 au 12 juillet 2013...……………………………………………….. 108
Bernadette Berthet-Grelier et Marie-Claire Pignal
Société linnéenne de Lyon, 33 rue Bossuet, 69006 Lyon
Bibliothèque - Ouvrages enregistrés en 2014
Groupe de Roanne………………………………………………………… 120
Partie administrative. Ordres du jour pour mars-avril 2015……………………………………………………………………………... V-VIII
Couverture : Le lac de Saint-Andéol (Lozère), le 11 juillet 2013. Crédit : B. Berthet-Grelier.